lunes, septiembre 27, 2010

Le Louvre en sang et or » parie sur l'entente entre culture et football,

LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ

Exposées au stade Bollaert, les reproductions de cinq oeuvres majeures du Louvre ont été inaugurées hier soir. Elles resteront là un an, le temps que les tableaux marquent les esprits chez les supporters. Ensuite, ces derniers seront les bienvenus au musée.

Les petits fours ont cédé la place aux frites hier soir, lors d'une cérémonie peu commune qui s'est déroulée au stade Bollaert. Avant la rencontre Lens-PSG, les responsables du Louvre, du Racing-club de Lens et les élus locaux ont inauguré l'opération « Le Louvre en sang et or ». De quoi s'agit-il ? De cinq oeuvres majeures du musée reproduites en grand format dans l'enceinte sportive. Quelles sont-elles ? L'Enlèvement des Sabinesde Nicolas Poussin, un imposant Louis XIV d'après Rigaud, La Liberté guidant le peuple de Delacroix, un tableau de Rubens sur Henri IV et une stèle égyptienne.

Mêmes visiteurs

Le choix du stade Bollaert est évidemment lié à l'ouverture (on parle toujours de fin 2012) d'un musée qui sera le voisin direct du Stade Bollaert.

À tel point que l'établissement culturel sera ouvert les soirs de match. Il s'agit de tenter un audacieux pari : que le supporter et le visiteur du musée ne fassent plus qu'un.

« L'idée forte était de faire découvrir le Louvre au fabuleux public de Bollaert », résume Gervais Martel, président du RC Lens et principal acteur de ce rapprochement avec Henri Loyrette, président directeur général du Louvre. Les deux hommes s'apprécient, se tutoient. Hier soir, entre eux et les élus (Daniel Percheron, Guy Delcourt puis Jean-Pierre Kucheida), on avait l'impression de voir une famille se retrouver pour une grande occasion.

« Le projet prend corps, enfin », savoure Henri Loyrette, ravi de voir des oeuvres installées alors que les fondations se dessinent à quelques centaines de mètres de là. Les tonalités « sang et or » qu'on retrouve dans les tableaux, le patron du musée les inscrit dans une proximité pas seulement géographique. « C'est la marque de ce que sera le Louvre à Lens, un musée populaire destiné au plus grand nombre »,, poursuit-il, enthousiaste à l'idée « d'apporter quelque chose à cette merveilleuse région du Nord-Pas-de-Calais.

» Avec ces toiles, tout un projet veut s'incarner comme pour conquérir au plus vite les futurs visiteurs ou encore mieux, ceux pour qui le Louvre n'est encore qu'une chose virtuelle. « Ce mariage entre sport et culture est unique en Europe », déclare le maire de Lens, pas vraiment habitué à venir dans l'enceinte sportive mais visiblement heureux d'y être. « À travers ma tête, ce sont tous les maires du Nord-Pas-de-Calais qui sont représentés », explique Guy Delcourt qui mise sur la « fraternité » entre élus pour porter ce projet.

Président de la Communaupole et maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida apprécie qu'on apporte de l'argent dans le bassin minier (lire ci-dessous ).

Moins officiels, d'autres élus s'expriment. Ainsi, Robert Dhédin, conseiller municipal délégué à Lens, pressent ce que le Louvre va apporter : « Ce musée va attirer tout un tas de gens. » Et si les riverains du chantier ne voient pour l'instant que des camions, l'élu lensois use d'un vieux dicton pour les rassurer : « Subir pour mieux se réjouir ! » C'est beau la culture.

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